Tirer des joints, dans l’objectif d’obtenir une finition uniforme et esthétique du sol nouvellement créé, est un art. La mise en place du revêtement est loin d’être une tâche compliquée, mais recommande que le carreleur dispose de toutes les informations nécessaires afin de mener à bien le tirage de joint. Aussi bien structurés que les guides bien-être, il faut tout de même prendre en connaissance des erreurs habituellement commises par les novices afin d’éviter de les refaire.
Erreur de fractionnement
Tout d’abord, il est primordial de rappeler qu’il est impossible d’obtenir des bons résultats si on procède au tirage de joints dans une pièce qui n’est pas protégée du froid, de la pluie et du vent. Les problèmes de joint de fractionnement concernent surtout les seconds œuvres, c’est-à-dire tous les revêtements qui sont collés, notamment au niveau du sol. Les experts en carrelage affirment qu’une erreur de fractionnement surgit lorsque des fissures apparaissent au niveau de la surface des carreaux. Vous pouvez y voir très clairement une fissure traversante tout en apercevant que les carreaux sont bien collés l’un à l’autre et le support ne semble pas perturber leur disposition. Pour être plus clair, la surface reste plane, il n’y a pas de soulèvement et les carreaux ne se cassent pas. Par contre, sachez que ces fissures ne proviennent pas d’un facteur extérieur. Il provient plutôt du sol. Bien entendu, il est impossible de traiter le problème en surface. Ce qui signifie que vous devez enlever tous les carreaux fissurés pour ensuite remédier à cette erreur. Mais comment cette erreur a-t-elle pu surgir ? Où a été la faille ?
La première erreur possible, c’est de ne pas avoir fractionné le carrelage tous les 60 m2, dès qu’il s’agit d’une chape standard. Par contre pour les chapes désolidarisées ou les planchers flottants, ce sera tous les 40 m2. La deuxième erreur s’agit également d’une erreur de calcul. En effet, pour un couloir à une largeur très étroite, mais une longueur assez importante, il faudra veiller à ce que les normes soient respectées. Pour une chape standard, le fractionnement doit se faire tous les 6 m et pour les chapes désolidarisées, tous les 3 m.
Erreur de dilatation
Les erreurs de dilatation concernent en général les grands œuvres. Les joints de dilatation jouent un rôle dans la compensation des changements de température et les mouvements du sol afin que les sinistres ne surgissent pas entre deux bâtiments, sur une dalle ou n’importe quel emplacement spécifique.
La méthode classique a appris que les joints de dilatation doivent être mis en place en périphérie d’une chape, c’est-à-dire que le bandeau périphérique est placé autour de la pièce. L’erreur qui pouvant perturber le travail peut être en premier lieu, une erreur de précision. Tout d’abord, l’épaisseur de ce bandeau périphérique ne doit pas être inférieure à 5 mm. Qu’il s’agisse d’un ragréage ou d’une chape liquide, le ragréage ne doit pas toucher le mur en direct. Si cette norme n’est pas respectée, il sera difficile pour le joint de dilatation, qui va se placer dans les coins de la pièce, de faire son travail.
Par ailleurs, une des erreurs les plus commises est le fait de ne pas prendre en compte de tous les joints mis en place. Cette erreur concerne à la fois le fractionnement et la dilatation. Si par manque d’informations, le maçon ne prend pas en compte des joints de dilatation pour pouvoir mettre en place le revêtement choisi, il se peut qu’au fil du temps, le carrelage fait apparaître des fissures ou du découpage sur une partie du sol.
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