Comment se déroule l’insémination artificielle canine ?

Tous les propriétaires de chiens attendent des progénitures de leurs animaux de compagnie, pour des raisons sentimentales ou en vue d’un commerce. Toutefois, il est parfois difficile ou même impossible d’y parvenir. Le recours à une opération médicale et chirurgicale est, dans ce cas, envisageable pour assurer une descendance au meilleur ami de l’homme. Comment se déroule l’insémination artificielle canine ? Avant d’y répondre, essayons d’abord de définir le concept. Ensuite, nous donnerons les étapes à suivre afin de garantir la réussite du projet.

Insémination artificielle canine : généralités

D’abord, l’insémination artificielle est un procédé qui consiste à placer une cellule reproductrice mâle dans un utérus, sans qu’il y ait une relation sexuelle physique entre les deux parents d’une même espèce. Pour l’espèce canine, le concept utilisé est toujours le même. Il existe trois types d’insémination in vitro : l’IAF s’il s’agit de sperme frais, l’IAC ou IAR pour les semences congelées ou réfrigérées. Certains critères doivent être pris en compte pour réussir une insémination artificielle canine, notamment la conformité des caractères de la race ou le respect des conditions favorables à la fécondation. Cette pratique est utilisée dans le cas où la femelle refuserait d’être saillie. Plusieurs raisons peuvent provoquer ce refus, par exemple si le mâle est de petite taille ou si la chienne est trop dominatrice.

Les étapes de l’insémination artificielle chez une chienne

La préparation

Pour effectuer une insémination artificielle canine, il est indispensable de faire des analyses de compatibilité. Même si les deux parents potentiels sont d’une même espèce, il est nécessaire de comparer leur gêne. En effet, la différence des races peut entraîner l’échec de l’opération, car il est impossible de créer une progéniture de berger allemand mâle avec un caniche femelle, c’est une question de taille. De plus, il est indispensable de vérifier le pedigree des deux participants afin d’obtenir des chiots de pure race. Il y a certains gènes qui sont susceptibles de disparaître à cause d’un métissage brutal, ce qui peut donner naissance à des bâtards limités en intelligence.

La collecte de sperme

Il est important de recueillir du sperme de qualité afin de réussir l’insémination artificielle. Pour ce faire, il faut utiliser des tubes ou des cônes de récolte. D’autres méthodes sont utilisées comme le massage ou l’usage de vagins artificiels. Il est aussi possible d’avoir recours à des produits pharmacodynamiques tels que les stéroïdes ou les alcaloïdes pour agir comme les hormones afin de provoquer l’éjaculation du chien. Par ailleurs, le sperme recueilli doit passer par des analyses pour un contrôle. La concentration moyenne d’une semence canine fécondable est de 60 millions de spermatozoïdes pour chaque ml de sperme. Après l’analyse, le sperme peut être utilisé de suite ou bien dilué avant d’être conservé dans de l’azote liquide à 196 °C. Notons que pour être congelé, le sperme doit avoir plus de 150 millions de spermatozoïdes par ml et au moins 30 % d’entre eux doivent être normaux.

L’insémination proprement dite

Il est indispensable d’immobiliser la femelle pour réussir cette étape. Pour une chienne de petite taille, il est possible de la mettre sur le dos, tandis que si elle est massive, il faut procéder par l’arrière en surélevant les pattes postérieures. Il faut ensuite nettoyer la vulve avant d’y placer un spéculum. Durant ce temps, la préparation la semence doit se faire, tout en veillant à la garder à une température moyenne de 38 °C. Ce sperme sera aspiré via un cathéter doté d’une seringue. C’est ce dispositif qui sert à la mise en place de l’insémination. Par ailleurs, il est important de réaliser cette opération au moment propice de la fécondation de la chienne, soit 1 à 4 jours après le début de l’œstrus.

La portée et la mise-bas

Ces étapes sont cruciales pour la réussite de l’opération. Durant la période de gestation, il est indispensable pour la chienne de suivre un régime alimentaire adapté. Il lui faut des compléments alimentaires afin de mener sa portée à terme et de ne pas se suffire à des croquettes pour chiens ordinaires. Ensuite, il faut savoir que la mise-bas est très délicate, car les chiens n’aiment pas que leurs petits soient déplacés. Il est donc important de bien isoler la niche ou d’utiliser des cages pour chiens de grandes dimensions, à installer à l’intérieur, pour optimiser les conditions de vie des chiots et de leur mère.

Enfin, l’insémination artificielle canine est possible, mais c’est une opération très délicate qui nécessite une intervention médicale. Il est donc conseillé de contacter un vétérinaire expérimenté avant de commencer le projet, pour les conseils et la réalisation, ainsi que le suivi.